Pas de bovins au Sommet de l’élevage 2025 : un choix dicté par la vigilance sanitaire
En raison des mesures de précaution liées à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), la 34e édition du Sommet de l’élevage se tiendra sans bovins, du 7 au 10 octobre à Clermont-Ferrand. Une décision inédite qui n’entame pas la richesse d’un rendez-vous mondial attendu par la filière.

Le Sommet de l’élevage, vitrine internationale de la génétique et des innovations agricoles, s’ouvre cette année dans un contexte particulier. Alors qu’aucun cas de DNC n’a été recensé en Auvergne, les organisateurs ont choisi d’interdire la présence de bovins, par application du principe de précaution. « Nous pensons à ces éleveurs qui préparent leur venue plusieurs semaines à l’avance, mais tous les représentants des races seront bien présents pendant les quatre jours », souligne Benoît Delaloy, commissaire général du Sommet.
Concours bovins annulés, mais filières présentes
Les organismes de sélection des races Aubrac, Charolaise et Limousine ont annoncé l’annulation de leurs concours. Selon leur communiqué du 29 septembre, « c’est une décision prise en concertation avec leurs adhérents ». Les structures raciales seront néanmoins présentes pour accueillir les visiteurs sur leurs stands dans le hall Bovins viande. « Le Sommet demeure un carrefour unique d’échanges et de mise en avant de la filière génétique bovine française », a insisté Jacques Chazalet, président du Sommet.
Avec ses 220 000 m² d’exposition, 1 770 exposants dont 310 internationaux, 99 000 m² de stands et près de 160 conférences, l’événement reste le 1er rendez-vous mondial de l’élevage durable. Les visiteurs, attendus de 96 pays, retrouveront comme chaque année un carrefour unique d’échanges commerciaux et techniques, autour des grandes thématiques de l’agriculture : machinisme, génétique, alimentation animale, agri-énergies, équipements et services.
Les autres filières mobilisées
Si les bovins manquent cette année, les concours ovins, caprins et équins se tiendront normalement. La filière caprine sera particulièrement mise en valeur : l’ANICAP, représentant officiel de la filière laitière caprine française, présentera ses actions et proposera des rencontres avec les éleveurs et candidats à l’installation. Le public pourra aussi découvrir Caprin360, une immersion en réalité virtuelle retraçant le parcours du lait de chèvre de la ferme à la laiterie.
Capgènes, organisme de sélection, présentera plusieurs races caprines, dont la Poitevine, la Massif Central et la Provençale.
Un secteur caprin dynamique
La France compte plus d’un million de chèvres et chevrettes, pour une production annuelle de près de 687 millions de litres de lait. L’Auvergne-Rhône-Alpes est la première région en nombre d’éleveurs caprins et de fromagers fermiers, tandis que le Centre-Val de Loire se distingue avec ses 5 fromages de chèvre AOP et l’Occitanie par une collecte dynamique, notamment en Aveyron.
Malgré l’absence remarquée des bovins, le Sommet conserve son rôle central pour les éleveurs, les filières et les entreprises agricoles. Comme le rappelle Benoît Delaloy : « Plus que jamais, les visiteurs viendront pour s’informer, commercer, se rencontrer et échanger sur les défis de l’élevage de demain. »