Économie

Assurer la sécurité fourragère de son troupeau pour moins de 5 € par hectare

Pour faire face à des épisodes caniculaires et de sécheresse récurrents, Groupama propose d’assurer la production de fourrages verts. En cas de coup dur, les éleveurs sont indemnisés en fonction de la valeur du foin, de l’herbe et de l’ensilage déclarée qui n’ont pas été produits.

Prairie avec des bottes de paille.

L’an passé, un éleveur de bovins lait (110 ha de prairies, 100 UGB) a produit 27 % de fourrages en moins que les années passées. Sa perte équivaut à 125 tonnes de matière sèche (tMS). Sans assurance prairie, il évalue à 18 750 € ses pertes, considérant la tonne (de matière sèche) de foin non produite à 150 €. Mais comme il avait en stock 50 tMS de foin, il ne doit dans l’urgence dépenser que 11 250 € pour acheter les 125 tonnes de fourrages qu’il n’a pas récoltées.

Si notre éleveur avait souscrit un contrat d’assurance Prairies auprès de Groupama (472 € une fois la part de la subvention de 65 % déduite), l’assureur lui aurait versé une indemnité de 4 860 € au début du mois de novembre (pour un seuil et une franchise de 20 %), une fois la campagne de pousse de l’herbe achevée. Et pour acheter les fourrages manquants, il n’aurait déboursé que 5 918 € si on déduit la quote-part de la prime (472 €) à la charge de l’éleveur (11 250 € - 4 860 € - 472 €).

La biomasse prise en compte

Ce ne sont pas les pertes de fourrages estimées à la récolte qui sont prises en compte pour calculer l’indemnité mais la biomasse (et en l’occurrence de l’herbe ou de la luzerne, par exemple) produite tout au long de la campagne de pousse de l’herbe, jusqu’au 31 octobre. La biomasse permet alors d’apprécier si la campagne a été déficitaire ou excédentaire. Elle est estimée par voie satellitaire et convertie en indice de croissance.

Aussi, en sommant ensuite les indices relevés tous les dix jours, il est possible d’apprécier la production potentielle de fourrages constatée durant la campagne assurée. Et en la comparant ensuite, à la fin de la campagne, avec la moyenne olympique des cinq dernières années, il est alors possible d’estimer la perte ou l’excédent de fourrages durant la campagne. Et c’est à partir de cette perte qu’est enclenchée l’indemnisation si elle a lieu.

Un contrat socle subventionné à 65 %

Dans notre exemple, la perte équivaut à 27 % de la production fourragère annuelle, soit 7 points de plus que le seuil de déclenchement et la franchise. C’est pourquoi l'éleveur a été indemnisé (4 860 €).

Pour souscrire son contrat d’assurance auprès de Groupama, les surfaces assurées  sont les surfaces de l’ensemble des prairies déclarées sur la déclaration Pac. Et la part de la prime payée à l’assureur à la charge de l’éleveur est de 472 €, une fois la subvention Pac déduite. Initialement, la prime à régler est de 928 €.

Distinguer la part subventionnée des options

Le contrat socle indemnise les pertes de fourrages si celles-ci excèdent 30 % de la production moyenne estimée au cours des cinq dernières années après application d’un taux de franchise de 25%. Mais notre éleveur pris en exemple a souhaité mieux assurer ses prairies. Aussi, le contrat d’assurance conclu est plus protecteur, avec un taux de seuil et de franchise de 20 % (et non pas de 30 % et 25 %).

Dans le détail :

  • Prime totale = partie subventionnée + partie pas subventionnée

Après paiement de la subvention de 65 % de la partie subventionnée

  • Reste à charge = 35 % de la partie subventionnée + partie pas subventionnée

Dans notre exemple,  les 472 € équivalent à 4,31 €/ha ou 4,72 €/UGB

Comment assurer le capital assurable

Le montant du capital assuré est égal à la valeur du fourrage que l’éleveur devrait acheter pour remplacer celui qu’il n’a pas produit. Par exemple, le foin produit en moins en cas de sécheresse serait évalué au prix du fourrage à acheter en complément (orge, drèches par exemple).

Pour évaluer le montant du capital déclaré, Groupama se base sur la taille de son troupeau pour déterminer le besoin fourrager (déduction faite des productions fourragères autres que prairiales, comme le maïs) et valorise cette quantité au prix choisi par l’assuré.

Chiffres et statistiques à propos de l'assurance du fourrage.