Politique et société

Plan protéines : + 20 millions d’euros

La France parviendra-t-elle à doubler sa surface de production de légumineuses d’ici 2030 ? Les agriculteurs français semblent en tout cas prêts à relever le défi.

Plan protéines : + 20 millions d’euros

Face au succès de la première enveloppe de 20 millions d’euros débloquée début janvier par FranceAgriMer dans le cadre du volet agroéquipement du plan protéines, le ministre de l’Agriculture a décidé de mettre les bouchées doubles. Le conseil d’administration de FranceAgriMer a voté le 28 avril l’ouverture d’une nouvelle enveloppe de 20 millions d’euros à compter du 17 mai, notamment pour répondre aux demandes non satisfaites du premier guichet. Clôturé en quelques jours, ce premier guichet n’a en effet pu assouvir qu’environ un tiers des demandes, soit 1 160 demandeurs, a indiqué le cabinet du ministre de l’Agriculture. Beaucoup sont restés sur le carreau, ce qu’entend bien résorber FranceAgriMer avec l’ouverture de ce second guichet.

Si le montant est identique entre les deux guichets, la liste des matériels éligibles, elle, ne sera pas la même. « Les aides à l’investissement de ce second guichet cibleront spécifiquement le développement de la production d’oléagineux et de protéagineux », a indiqué le cabinet de Julien Denormandie. La plupart des dossiers du premier guichet étaient surtout centrés sur la production fourragère des élevages.

Une enveloppe de 2 millions d’euros dédiée aux sursemis a également été proposée par le ministre lors du conseil d’administration de FranceAgriMer. Celle-ci devrait être votée prochainement.

Dotée de plus de 120 millions d’euros, la stratégie protéines végétales du gouvernement est une priorité du plan France Relance, avec la volonté de doubler la production de légumineuses d’ici 2030 pour atteindre 8 % de la surface agricole utile (contre 4 % actuellement). L’objectif est triple : réduire la dépendance de la France aux importations, améliorer l’autonomie alimentaire des élevages, et développer une offre de produits locaux en matière de légumes secs.

L’engouement suscité par ces deux vagues d’appel à projets prouve que les agriculteurs français sont prêts à relever le défi ! Afin de soutenir cette dynamique, le gouvernement n’exclut pas l’ouverture d’un troisième dispositif au second semestre pour examiner les dossiers qui n’auraient pas pu être retenus lors de l’instruction des deux premiers guichets.