Élevages

#Paroles de jeunes éleveurs : « En élevage, il y a toujours l’instinct qui compte »

Fille d’éleveurs dans le département du Rhône, Marie-Laurence Michallet, 20 ans, est passionnée par l’élevage depuis toute petite. Fervente communicante, elle souhaite développer les réseaux sociaux au sein de JA Aura.

Marie-Laurence Michallet

À 20 ans, Marie-Laurence Michallet sait déjà ce qu’elle veut. Élever, comme ses parents, la Blonde d’Aquitaine, une race bovine allaitante réputée pour sa viande tendre et persillée. « C’est la troisième race allaitante en France après la Charolaise et la Limousine », précise la jeune éleveuse passionnée. Elle espère s’installer vers ses 25 ans sur l’exploitation familiale. « Mais si la vie m’emmène ailleurs, je monterai un projet ailleurs », précise Marie-Laurence, dont le projet d’installation n’est pas encore arrêté.

D’ici là, elle veut mettre à profit son temps pour accumuler de l’expérience et voir différentes pratiques. Pour l’instant, elle travaille en tant que salariée dans une exploitation laitière... et délaisse un temps la Blonde d’Aquitaine pour la Montbéliarde ! Mais ses « Blondes », elle les retrouve à tout moment en rentrant chez ses parents. « Je travaille aussi beaucoup sur leur exploitation ! », précise-t-elle.

Éleveur, un métier innovant

Comme dans n’importe quel secteur d’activité, les nouvelles technologies se sont immiscées dans le monde de l’élevage. Aujourd’hui, ces aides technologiques sont précieuses. « On a beaucoup d’outils pour nous aider, par exemple pour anticiper un vêlage, et c’est en ça que l’élevage est innovant », indique Marie-Laurence. Cependant, même si l’élevage d’aujourd’hui est bien différent de ce qu’il était autrefois, le cœur du métier, lui, ne change pas, estime Marie-Laurence : « En élevage, il y a toujours l’instinct qui compte, qui lui est inné et traverse les générations ».

Bien s’entourer, la clé du succès

Si son projet d’installation est encore flou, Marie-Laurence n’envisage pas de s’installer seule. « Les structures comme les Gaec sont pour moi très importantes pour pouvoir être soutenue et secondée », indique-t-elle. Pour l’éleveuse en herbe, il est important de se dégager du temps, mais « plus des courts moments que des longues vacances, précise-t-elle toutefois. Les vacances, ce n’est pas non plus quelque chose que j’aime beaucoup ! » Par ailleurs, « on ne quitte jamais vraiment complètement l’exploitation, le téléphone reste allumé au cas où ! » ajoute Marie-Laurence. Passionnée, elle l’est à 100 %. « On ne peut pas exercer ce métier sans passion », confirme-t-elle.

La communication avant tout

Responsable communication chez les Jeunes Agriculteurs du Rhône, Marie-Laurence a compris que les réseaux sociaux étaient un levier intéressant pour expliquer son métier et, de manière générale, pour promouvoir l’agriculture. « J’essaye notamment de développer Tik Tok au sein de JA Aura, car les jeunes sont très présents sur ce réseau social », explique-t-elle. Au Sommet de l’élevage (5-8 octobre 2021), on a d’ailleurs pu l’apercevoir sur le stand des JA Aura. Aussi, quand elle n’était pas en train de présenter ses vaches au concours de la race Blonde d’Aquitaine – l’une d’elles a d’ailleurs obtenu un 3e prix – elle était affairée à parler communication sur le stand des JA !

Marie-Laurence au concours de la race Blonde d'Aquitaine au Sommet de l'élevage 2021.
Marie-Laurence au concours de la race Blonde d'Aquitaine au Sommet de l'élevage 2021.