Sommet de l’élevage : JA-FNSEA montent la pression d’un cran
« Il est urgent d’agir ! », ont déclaré les présidents de JA et de la FNSEA lors d’une conférence de presse organisée, mardi 1er octobre, au Sommet de l’élevage. Aides d’urgence, revenu, compétitivité, simplification…Sur plusieurs sujets, la profession attend des annonces « claires et concrètes » de la part de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, dont la visite est prévue le jeudi 3 octobre.
« On attend de voir ce que seront les annonces », a déclaré Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, le sentiment des agriculteurs est qu’une partie des promesses n’a pas été tenue ». Même son de cloche chez Pierrick Horel, président de Jeunes Agriculteurs pour qui « il est crucial d’assurer du revenu et de redonner de la compétitivité. Et cela, en allant plus loin dans la loi Egalim via une contractualisation qui se base sur de vrais indicateurs des coûts de production. » Le volet simplification, soulevé au moment des mobilisations agricoles, doit également être une priorité, explique-t-il. Sans oublier le volet européen. « On a très peu parlé d’Europe depuis les élections européennes. Or, sur la Pac, la compétitivité, le « Farm to fork », une grosse partie se joue là-bas ! », souligne le JA.
Les deux représentants ont insisté sur l’importance de reprendre les travaux menés dans la Loi d’orientation agricole (LOA), en suspens depuis la dissolution de l’Assemblée nationale. « Le véhicule (législatif, NDLR) existe. Il faut le reprendre tel quel en y apportant quelques ajouts », indique Pierrick Horel, qui a également insisté sur l’importance d’« honorer les DJA » toujours pas versées. D’après lui, sept régions seraient concernées par des retards.
« Avoir un État plus stratège et pas que dans la gestion de crise »
« On peut avoir toutes les politiques publiques que l’on veut, cela ne servira à rien si on n’a pas un État plus stratège et pas que dans la gestion de crise », a affirmé Jocelyn Dubost, président de Jeunes Agriculteurs Aura. Il est impératif, selon lui, de ramener du bon sens en stoppant « les surlégislations et surtranspositions ». « Il faut redonner confiance aux jeunes issus et non issus du monde agricole. C’est comme ça que l’on relèvera le défi du renouvellement des générations en agriculture », insiste-t-il.