Innovations

Organisation du travail : la filière ruminant a une solution

L’interprofession Cniel et l’Institut de l’Élevage (Idele) proposent depuis le début septembre une application appelée Déclic Travail. Son objectif : fournir des solutions concrètes pour optimiser l’organisation du travail sur une exploitation.

Normandes au champ

L’éleveur intéressé par la question se connecte sur le site dédié (https://declictravail.fr) pour réaliser son propre autodiagnostic de façon anonyme, sans inscription préalable, et donc sans traces sur le site. À travers toute une série de questions relatives à la gestion des ressources humaines, l’organisation et les conditions de travail, il a accès à des solutions concrètes sous différents formats (fiches de renseignements, vidéo).

60 fiches solutions comportant 80 « trucs et astuces » sont disponibles sur le site en matière d’organisation et de simplification du système, d’aménagement des bâtiments, de matériel, de main-d’œuvre, de travail administratif, de transformation et de commercialisation.

Évolution constante de la filière bovine

« Ce service est né d’une réflexion à la commission « évolution des structures » du Cniel, explique son président, Daniel Perrin. Pour accompagner le renouvellement des générations et pallier les difficultés à venir, nous avons opté pour ce type d’offre plutôt que des formations qui ne permettent pas de toucher tout le monde. »

L’évolution constante des structures d’exploitation des filières bovines « lait » (autour de 60 000 fermes) et « allaitant » (un peu plus de 80 000 fermes) nécessite de se poser pour réfléchir à l’adaptation de son système. Comment libérer du temps pour prendre de la hauteur et être plus efficace ? Comment préserver sa santé ? Mieux gérer ses salariés ? À toutes ces questions, une seule réponse : l’organisation.

Plusieurs acteurs de la filière ruminant

Dans son projet, le Cniel s’est rapproché des différents acteurs de la filière ruminant en France : la Confédération nationale de l’élevage (CNE), l’institut de l’élevage Idele, l’interprofession caprine Anicap, les chambres d’agriculture (Apca), et en Belgique -l’institut de recherche CRA-W de Wallonie (Belgique) . Ensemble, ces structures ont mis sur pied déclic travail avec le soutien technique du réseau mixte technologique « travail en agriculture ». L’outil a été conçu de manière à ce qu’il soit réalisé « simplement et rapidement, souligne Héloïse Sellier, chef de projet au pôle sciences et économie au Cniel. C’est une démarche interactive où chacun peut contribuer en apportant ses solutions. » 

Cet outil diagnostic n’apporte pas toutes les solutions d’un coup. Il donne un aperçu des évolutions de son système. Déclic Travail contribue à ce qu’un éleveur ou un technicien d’élevage prenne en compte la dimension de l’organisation du travail. Par exemple, qu’il réfléchisse à la nécessité de prendre un salarié. « Même si ce n’est pas toujours facile car il faut le trouver, et devenir soi-même un employeur », précise Daniel Perrin.

Pour approfondir sa réflexion, Déclic Travail propose aux internautes un répertoire de conseillers dans sa région ou son département (contrôle laitier, MSA, centres de gestion, etc.). Il s’agit là d’un outil précieux pour qui s’interroge sur la pertinence de son système.