Élevages

Les référents bien-être arrivent en élevage

Depuis le 1er janvier 2022, tous les élevages de France doivent avoir un référent bien-être animal. Les éleveurs de porcs et de volailles seront tenus en plus de suivre une formation.

Le référent bien-être en volaille devra être formé

Ils sont 470 000, ces référents bien-être animal dans les élevages d’animaux de rente, d’animaux domestiques (équidés compris) et animaux sauvages en captivité en France. Ce sont des éleveurs ou un de leurs salariés. Depuis le 1erjanvier de cette année, leurs noms doivent figurer dans le registre de l’entreprise.

Un décret publié le 20 décembre dernier précise qu’une formation est rendue obligatoire pour les seuls référents bien-être des élevages de volailles et de porcs (environ 25 000 personnes), des filières « pour lesquelles les besoins et les attentes en formation » sont importantes, souligne le ministère. Lequel ajoute qu’il était inenvisageable d’obliger 470 000 référents à suivre cette formation. Le gouvernement s’était engagé en 2020 à renforcer les connaissances en matière de bien-être de ceux travaillant dans les lieux détenant des animaux. Son objectif consistait à rendre « exemplaire » le « respect des bonnes pratiques au sein des élevages ».

Les pouvoirs publics avaient précédemment fait de même au niveau industriel en élargissant à un plus grand nombre d’abattoirs l’obligation de désigner un responsable de la protection animale. Dans le secteur de l’élevage, le ministère souligne qu’il n’a nullement l’intention d’apprendre aux éleveurs leur métier.

L’objectif est « de faire évoluer (leurs) pratiques au vu des nouvelles connaissances acquises », souligne le ministère.

Formation obligatoire pour les secteurs porcins et volaille

Dans les filières porcine et avicole, les référents désignés devront s’être engagés dans une formation « bien-être » au plus tard six mois après leur désignation, soit avant le 1er juillet prochain. Leur formation devra être bouclée avant la fin 2023.

Le ministère reconnaît les formations réalisées depuis 2018 par les référents nouvellement désignés. Pour les autres, il leur faut passer par une formation de neuf heures : deux heures de connaissances générales, sept sur des thématiques rencontrées au quotidien par les éleveurs (gestion de la douleur, prévention des maladies, etc.).

Celles-ci sont en cours de montage au sein des organismes de formation intéressés d’enrichir leur offre. Pour entrer sur ce marché, il leur faut former des formateurs ad hoc puis labelliser leur formation auprès des organismes agréés par l’État, à savoir Vivéa et Ocapiat.

« Une vingtaine de formateurs est actuellement reconnue par Vivéa et une centaine supplémentaire devrait être opérationnelle au printemps », explique Yannick Ramonet, en charge du bien-être animal pour les chambres d’agriculture de Bretagne. Le document délivré par l’organisme de formation attestera que le référent a bien été formé. Au bout de sept ans, le référent devra de nouveau se former.