Filières

Crise viticole : les professionnels réclament un plan de sauvetage à l’État

Le 15 juillet, à Paris, les représentants de la filière viticole ont demandé à la ministre de l’Agriculture un plan d’urgence pour faire face à une crise sans précédent.

Comité National des Interprofessions des Vins à appellation d’origine et à indication géographique (CNIV).

Réunis autour d’Annie Genevard, les représentants de l’AGPV, de la FNSEA, des Jeunes Agriculteurs et du CNIV ont tiré la sonnette d’alarme. Effondrement de la consommation, hausse des charges, stocks saturés, « la filière viticole est à un tournant, alertent les organisations. Soit nous l’accompagnons, soit nous assistons à son effondrement ». Le secteur demande des mesures fortes : aides à l’arrachage, distillation vers les biocarburants, soutien à la trésorerie et réforme d’Egalim. « Il est impératif d’assainir les stocks et de réduire structurellement le potentiel de production national », soulignent-elles.

La ministre à l’écoute de la filière

« Vous pouvez compter sur mon écoute et mon entière disponibilité, car la filière viticole est celle qui rencontre le plus de difficultés actuellement. » Elle s’est dite favorable à un état des lieux après vendanges et à la mobilisation de fonds européens, tout en fixant des conditions : typologie des vignes arrachées, alternatives, compatibilité réglementaire. Pour les syndicats, l’enjeu est clair : « Une politique sans ressource est une politique sans effet. » Jeunes Agriculteurs a alerté sur la nécessité de conserver une attractivité du métier de viticulteur « qui connait son plus bas niveau d’installation, décrit-il. L’arrachage sera indispensable et il convient d’accompagner les jeunes viticulteurs dans les transitions qui seront à venir. »