Sur le terrain

« La moisson a débuté beaucoup plus tardivement que les années précédentes »

Christopher Régis, céréalier dans le Tarn, partage sa moisson 2024 marquée par des conditions climatiques extrêmes. Les rendements et la qualité sont impactés, l'année s'annonce difficile pour les agriculteurs de la région.

Moisson 2024 : une année difficile pour Christophe Régis

« Une moisson retardée par des conditions climatiques imprévisibles. » À Péchaudier, dans le Tarn, Christopher Régis, céréalier et semencier sur 130 hectares, témoigne d'une campagne marquée par des perturbations climatiques inédites. « La moisson a débuté beaucoup plus tardivement que les années précédentes. Habituellement, la récolte commence mi-juin, mais cette année, elle n'a pu commencer qu'autour du 20 juillet. Et là, les pluies sont arrivées, perturbant gravement la récolte », explique-t-il.

Une année à oublier

Les conditions climatiques ont eu un impact direct sur les rendements et la qualité des céréales. « Dans le Tarn, on s'attendait à des rendements autour de 60 à 65 quintaux par hectare, voire plus, raconte Christopher, mais cette année, on n'a eu que 50 quintaux en moyenne, et la qualité a aussi chuté, avec des niveaux de protéines qui ont plongé sous les 70 % sur certaines parcelles. »

Comparée aux années 2021 et 2022, « la campagne 2024 est "médiocre" , analyse celui qui également président de JA Tarn, ça aurait pu être pire, mais il faut maintenant espérer une meilleure campagne en 2025 pour vraiment relever la tête ». Il souligne également que le changement climatique en Occitanie, avec des extrêmes de chaleur ou de pluie, complique chaque année davantage l'agriculture dans la région.

« L'agriculture en Occitanie est en danger, et il est urgent d'agir pour la rendre de nouveau viable et vivable »

Christophe Régis, céréalier et semencier dans le Tarn.

 

Face à ces défis, Christopher Régis souligne la nécessité d'adapter les pratiques agricoles. « Nous devons envisager des semis différents et trouver de nouvelles méthodes de protection pour nos cultures ». En effet, « les insectes ravageurs comme les citadelles et les pucerons continuent de poser de graves problèmes, et les traitements actuels ne sont pas toujours efficaces. »

La situation est critique pour Christopher Régis et les agriculteurs du Tarn, qui espèrent que des mesures spécifiques et adaptées seront prises pour les soutenir dans ce contexte de plus en plus difficile. « L'agriculture en Occitanie est en danger, et il est urgent d'agir pour la rendre de nouveau viable et vivable », conclut-il.