Politique et société

Enseignement agricole : des jeunes prêts à relever le défi

Plus de 210 000 élèves, étudiants et apprentis ont fait leur rentrée scolaire dans 805 établissements et 140 centres de formation. Ils seront entre autres formés pour devenir les agriculteurs de demain, prêts à reprendre les nombreuses fermes qui se libéreront dans les dix prochaines années.

Un taux d'insertion professionnel supérieur à 80 %

En juin dernier, 92 % des 75 850 candidats qui se sont présentés aux épreuves des différents examens de l’enseignement agricole (hors bac S), ont obtenu un diplôme avec l’assurance de trouver un travail. Le taux d’insertion professionnelle des titulaires du bac professionnel est de 80 % et celui des BTSA de 90 %, trois ans après l’obtention de leur diplôme.

Le 1er septembre, 138 000 élèves, 36 726 apprentis et 35 604 étudiants ont donc fait leur rentrée scolaire en rejoignant un enseignement d’excellence, diplômant et qualifiant. Les 192 exploitations agricoles, en partie converties à l’agriculture biologique, constituent un excellent support pédagogique.

La FNSEA et JA « se réjouissent de pouvoir s'appuyer sur les 805 établissements, 18 écoles d'enseignement supérieur et 140 centres de formation d'apprentis, publics comme privés, pour former les jeunes alors que la moitié des agriculteurs partira à la retraite d'ici dix ans… Ce défi démographique est aussi une opportunité pour reprendre le flambeau de nos exploitations ».

Renforcer l'accompagnement spécialisé

La crise sanitaire du Covid-19 a rendu la fin de l’année scolaire 2019-2020 et la rentrée scolaire 2020 inédites. Pour compenser l’absence de cours durant la période de confinement, « l'enseignement agricole prévoit de mobiliser quatre fois plus d'heures supplémentaires pour de l'accompagnement personnalisé pendant l'année civile 2020 qu'en 2019 », explique le ministère de l’Agriculture. Depuis le printemps, des enseignants volontaires assurent des séances d'accompagnement individualisé pour un ou plusieurs élèves également volontaires.

5 à 6 000 élèves bénéficient du programme Erasmus

Par ailleurs, les internats ont été aménagés pour accueillir tous les élèves. « Les établissements ont pu se baser sur une grille d'évaluation leur permettant de produire une analyse objectivée de la situation en matière de configuration des chambres, de ventilation, d'hygiène, d'organisation et d'entretien des espaces », ajoute le ministre de l’Agriculture.

Au printemps dernier, les modalités de délivrance du bac général et du bac technologique proposés dans l'enseignement agricole « ont évolué, en miroir des mêmes diplômes de l'Éducation Nationale, pour permettre une session d'examen 2020 prenant en compte les notes du contrôle continu, mentionne le ministre de l’Agriculture. Dans les lycées professionnels, le contrôle continu était déjà intégré dans la délivrance des diplômes ».

« La crise sanitaire ne doit pas faire oublier les enjeux de la formation que ces jeunes poursuivent » - Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture.

« Nous continuerons à renforcer les ponts entre l'enseignement technique et l'enseignement supérieur afin de faciliter la poursuite d'études supérieures pour toutes celles et ceux d'entre vous qui le souhaitent, poursuit le ministre. Et puis, nous continuerons également à intégrer la transition agroécologique au cœur de l'ensemble des cursus ».

En faisant leur rentrée et en rejoignant leur établissement, de nombreux élèves projettent déjà de poursuivre leur formation à l’étranger, quel que soit le diplôme qu’ils préparent.

L’enseignement agricole a justement saisi l’opportunité que représente le programme de l’Union européenne Erasmus +. « Chaque année, près de 20 000 apprenants de l’enseignement agricole bénéficient d’une mobilité en Europe ou à l’international dont 5 000 à 6 000 dans le programme Erasmus+ », se réjouit le ministre de l’Agriculture.