Sur le terrain

« C’était la première fois que j’étais en totale autonomie ! »

Martin Boisrame, 18 ans, entrera en septembre en deuxième année de BTSA Acse au lycée agricole de Bougainville, en Seine-et-Marne. Durant sa première année de BTSA, il a effectué son stage agricole en grandes cultures et raconte son expérience au JA Mag.   

Martin Boisrame

Comment as-tu trouvé ton stage agricole ?

Je l’ai trouvé par l’intermédiaire d’un de mes professeurs qui m’a dit qu’un agriculteur – Arthur Courtier, le président de Jeunes Agriculteurs Seine-et-Marne – cherchait un stagiaire. J’ai postulé, je suis allé sur son exploitation pour le rencontrer et deux semaines après je commençais mon stage agricole chez lui ! Il a une exploitation de 500 ha en grandes cultures, et environ 2 ou 3 ha de maraîchage, principalement des fraises. J’ai eu plusieurs périodes de stage sur son exploitation : trois semaines en octobre pour le labour et les semis, deux semaines en avril pour préparer la terre pour les semis de maïs et un mois en juillet pour la moisson. C’était à chaque fois une immersion complète au sein de l’exploitation, car je logeais sur place, habitant trop loin pour faire tous les jours les allers-retours !

Est-ce que tu tenais vraiment à faire ton stage en grandes cultures ou bien étais-tu ouvert à toutes les opportunités ?

C’est vrai que ce qui m’intéresse, c’est vraiment les grandes cultures, et à la limite l’élevage. Je ne voulais pas trop m’éloigner de ces filières… Certains sont allés vers du maraîchage, par exemple, mais ce n’était pas ma volonté. Sur l’exploitation de M. Courtier il y a un petit peu de maraîchage, mais ce n’est pas l’activité principale. Et puis ce sont toujours de nouvelles connaissances intéressantes à acquérir !

Qu’as-tu préféré faire durant ton stage ?

Je crois que ce que j’ai préféré, c’est faire les semis de blé, féverole et pois à l’automne. J’en avais déjà fait un peu avec mon père, qui a aussi une exploitation en grandes cultures, mais là, c’était la première fois que j’étais en totale autonomie ! Ce n’est pas forcément très compliqué, mais il y a plein de petits détails à vérifier, par exemple s’assurer que l’on sème à la bonne profondeur. C’est un travail qui demande de la vigilance.

Qu’aimes-tu particulièrement dans ce métier ?

C’est très compliqué à dire, car j’y baigne depuis tout petit et je ne me suis jamais vraiment posé la question. J’ai toujours voulu être agriculteur, pour moi c’est naturel de faire ce métier. J’aime être dans la nature, bien sûr, mais aussi avoir cette sensation de faire quelque chose du début à la fin.

Que comptes-tu faire après ton BTS ?

À terme, j’aimerais avoir mon exploitation. La piste, pour le moment, c’est de reprendre l’exploitation de mon père quand il partira à la retraite. Mais avant cela, je pense faire quelques années en tant qu’ouvrier agricole. J’ai envie de me balader un peu en France ou ailleurs pour acquérir de l’expérience, voir ce qui se fait et prendre un peu de recul sur le métier pour ne pas en avoir une vision unique.