Sur le terrain

Mieux connaître les agriculteurs acteurs de leur commercialisation

Deux élèves de première Bac Pro CGEA du lycée de Bréhoulou à Fouesnant (Finistère) reviennent sur leur victoire au concours 2019-2020 des lycées agricoles, organisé par l’Institut notarial de l’espace rural et de l’environnement (Inere).  Le thème du concours était : « L’agriculteur : acteur de la commercialisation de ses productions ».

Panier de légumes

Témoignage de Camille Le Doeuff, étudiante en première Bac Pro CGEA

Camille Le Doeuff

« Notre professeure d’économie avait déjà participé au concours de l’Institut notarial de l’espace rural et de l’environnement (Inere) l’année dernière. Quand elle nous a soumis l’idée de nous lancer dans l’aventure, nous avons tout de suite été partants. Nous avons dû mener des enquêtes auprès des producteurs, et nous intéresser d’un peu plus près aux produits locaux. C’était un peu difficile de trouver des producteurs qui acceptent de répondre à notre questionnaire, et de trouver des créneaux pour les rencontrer, mais nous avons réussi à surmonter ces difficultés et, au final, une soixantaine d’agriculteurs ont été inclus dans notre enquête. La deuxième partie du projet consistait à nous mettre dans la peau d’agriculteurs « acteurs de la commercialisation de leurs productions » et d’inventer nos fermes du futur. Ainsi, nous avons remporté le concours grâce aux producteurs qui ont accepté de nous répondre, mais aussi grâce à notre imagination. Nous avons eu la chance de nous rendre deux jours à Paris pour recevoir notre prix au Salon de l’agriculture. J’espère que les résultats de cette enquête vont encourager de nouveaux producteurs à s’engager dans la vente directe ou le circuit court. Les consommateurs pourraient ainsi avoir accès à plus de produits du terroir, et les acheter à des prix fixés par les producteurs eux-mêmes. »

Témoignage de Charlène Le Brun, étudiante en première Bac Pro CGEA

Charlène Le Brun

« J’ai vraiment aimé participer à ce projet. Cette expérience m’a donné l'opportunité d’apprendre des choses sur lesquelles je ne serais pas forcément aller de moi-même me renseigner. J’ai particulièrement apprécié le fait d’aller sur le terrain. Certains d’entre nous ont dû surmonter leur timidité pour prendre contact avec les agriculteurs et oser aller à leur rencontre. C’était très formateur. Le prix à la clé, un voyage de deux jours à Paris pour aller au Salon de l’agriculture, était aussi une grande source de motivation. Pour beaucoup, Paris et le Sia étaient une grande première !

Nous avons eu plusieurs phases de découragement, car nous savions que ce concours s’adressait à tous les lycées agricoles de France, et nous pensions vraiment avoir peu de chance de le remporter. Nous sommes fiers d’avoir réussi à monter le projet jusqu’au bout, et d’avoir gagné le concours. Je pense que notre projet contribue à valoriser les petits producteurs en vente directe ou en circuit court qui nous entourent, à travers une meilleure connaissance de leurs caractéristiques, de leurs choix, de leurs motivations, de leurs difficultés et de leurs craintes. J’ai été particulièrement surprise que certains producteurs semblent préférer passer par le bouche-à-oreille plutôt que par les réseaux sociaux pour se faire connaître. »

Retrouvez l'intégralité du projet mené par ces étudiants dans le bimestriel JA mag de mai-juin 2020.