Gestion du loup : les éleveurs réclament plus de transparence
Réuni le 16 mai à la préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes autour de la préfète de région et du préfet référent loup, le groupe national loup (GNL) a de nouveau été le théâtre de débats animés. Il a ainsi vu s'affronter les services de l’État et la profession agricole.

Si la question de la prédation reste centrale, c’est surtout le comptage de la population lupine qui a été au cœur des échanges. Loïc Scalabrino, secrétaire général adjoint à Jeunes Agriculteurs, en charge du dossier prédation, a réclamé davantage de transparence dans le suivi des prélèvements. « Il faut que l’ADN des loups abattus soit systématiquement comparé aux empreintes génétiques déjà recensées pour savoir si ce sont des individus connus ou non », a-t-il martelé. Car derrière cette exigence se joue un enjeu de taille, celui de l’estimation réelle du nombre de loups sur le territoire, et donc du plafond annuel de prélèvements autorisés.
63 % des loups tirés étaient inconnus des bases de données
« Si une majorité des loups prélevés ne sont pas identifiés dans les bases, c’est que le chiffre officiel est probablement sous-évalué », alerte Loïc. Sous la pression, l’Office français de la biodiversité a dévoilé un chiffre lourd de sens : 63 % des loups tirés étaient inconnus des bases de données. Un constat qui relance plus que jamais le débat sur la fiabilité des décomptes.