Élevages

Élevage : un métaprogramme de recherche en gestation

Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a voté, mardi 16 janvier, un avis intitulé « Relever les défis de l’élevage français pour assurer sa pérennité ». Parmi les principales recommandations, celle de créer un métaprogramme pluriannuel de recherche fondamentale et appliquée dans le but de renforcer le lien entre la science et les éleveurs.

Élevage : un métaprogramme de recherche en gestation
Marie-Noëlle Orain (Groupes Alternatives sociales et écologiques), au Cese, mardi 16 janvier.

« Favoriser l’implication des éleveurs, éleveuses et salariés dans une démarche « éleveurs-innovateurs afin de les associer aux travaux de recherche » est l’une des 12 préconisations formulées par l’avis présenté en séance plénière en présence du ministre de l’Agriculture Marc Fesneau mardi 16 janvier, et voté à 115 voix et deux abstentions. Particularité du texte, il a été porté par deux rapporteurs d’obédience concurrente (Confédération paysanne et FNSEA). Selon ces derniers, l’élevage est un sujet « méconnu » qui colporte encore « trop d’idées reçues ». « Ce qui nous a motivés à faire cet avis c’est lorsque l’on a assisté à une présentation de l’Ademe qui utilisait une analyse du cycle de vie mettant sur un même plan un camion avec une vache. Ça nous avait frappés », explique Marie-Noëlle Orain (Groupes Alternatives sociales et écologiques) l’un des deux rapporteurs.

Cet avis du Cese soumis désormais au gouvernement vise, selon ses auteurs, à surtout ne pas opposer les modèles d’élevage entre eux, la priorité étant d’assurer le renouvellement de l’actuelle génération d’éleveurs. Il regroupe 12 préconisations articulées autour de trois grands axes que sont la recherche, les politiques publiques et l’information consommateur.

Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau au Cese, mardi 16 janvier.

Inscrit à l’agenda 2024

« Ce texte a rassemblé des organisations syndicales concurrentes c’est dire le besoin qui s’exprime au travers de cet avis », a réagi Marc Fesneau lors de sa prise de parole indiquant que le plan de souveraineté passera par la valorisation du métier d’éleveur, l’accompagnement des outils de transformation et celui des attentes des consommateurs. Il s’est dit tout à fait ouvert à l’idée de travailler sur un métaprogramme de recherche déclarant qu’il l’inscrira à son agenda 2024 « dès le premier trimestre ».