Premiers pas au congrès : quand l’engagement syndical prend vie
Pendant trois jours, du 3 au 5 juin, le 58ᵉ congrès de Jeunes Agriculteurs bat son plein au complexe sportif du Mouzon, à Auch (Gers).

Débats, votes, échanges, retrouvailles, le congrès national fédère les forces vives du syndicat autour des enjeux actuels du monde agricole. Ce mercredi 4 juin, jour de débat et de vote du rapport d’orientation 2025, plusieurs jeunes agriculteurs participaient pour la toute première fois à cet événement national. Quelques-uns ont accepté de livrer leur regard sur cette expérience, entre découverte, ferveur collective et envie d’agir.
« Convivialité » : le mot qui rassemble
Pour Thomas Voisin, secrétaire général de JA Meuse (Grand Est), ce premier congrès est avant tout une révélation. « C’est une nouvelle expérience JA pour moi. Nos anciens nous ont poussés à y venir, et une fois sur place, on comprend tout le travail que le réseau abat au quotidien. Le moment qui m’a le plus marqué, ce sont les repas qu’on partage avec tous les JA de France. On sent une entraide chaleureuse. Le mot que je retiens ? La convivialité. Elle crée de la cohésion, et il faut la faire perdurer. » Justine Lemarié, JA Yvelines (Île-de-France), rejoint ce sentiment. « Je suis venue à Auch pour m’investir davantage dans la vie syndicale et débattre du rapport d’orientation. Ce qui m’a frappée, ce sont les soirées, ambiance intense, mais agréable, où l’on se sent bien accueilli. Les JA du Gers ont mis les petits plats dans les grands, et ça fait du bien. »
S’impliquer dans le réseau et ses débats
Si le congrès séduit par son atmosphère, il impressionne aussi par la richesse de ses échanges. Damien Collomb-Clerc, JA Haute-Savoie, a été marqué par la force des discussions en séance. « Je voulais comprendre comment sont débattus les grands sujets liés à la politique agricole française. Les échanges sont intenses, parfois tendus, mais toujours constructifs. Ce que je retiens, c’est la coopération : on est tous dans le même bateau pour défendre notre métier. » Valentin Werther, administrateur JA Vendée, a lui aussi saisi l’opportunité de ce congrès pour prendre la parole sur le rapport d’orientation, travaillé en amont dans son département. « J’étais curieux de voir comment ça se passe. Les discussions sur la cotisation m’ont particulièrement interpellé. Elles montrent qu’on n’a pas tous les mêmes enjeux, mais une volonté commune de bien faire. Le mot qui résume mon expérience est engagement. »
Une grande instance à vivre
Pour Jérémie Thoison, JA Seine-et-Marne, ce premier congrès avait valeur d’initiation. « En tant qu’administrateur, j’en avais entendu parler, mais je n’y avais jamais participé. C’est la plus grande instance nationale du réseau. Et ça vaut le détour, car on rencontre des gens de toute la France, on discute, on découvre d’autres productions. C’est là qu’on mesure la diversité de notre agriculture et la richesse humaine du syndicat. »
Entre débats de fond et moments de fraternité, ces premiers pas au congrès ont laissé une empreinte forte chez ces jeunes agriculteurs. Pour beaucoup, cette expérience ne sera pas la dernière.