Politique et société

Le congé paternité passe de 11 à 25 jours au 1er juillet 2021

Actuellement d’une durée de 11 jours, le congé paternité sera porté à 25 jours dès le 1er juillet prochain, et à 32 jours en cas de naissance multiple.

main dans la main

« Une période de 7 jours doit être obligatoirement prise à la naissance de l’enfant. Le reste du congé (18 ou 25 jours) doit être pris immédiatement à la suite des 7 jours obligatoires ou de manière fractionnée, en deux périodes d’une durée minimale de 5 jours chacune, dans les six mois suivants la naissance », peut-on lire dans le communiqué du Service de Remplacement (SR) datant du 10 juin. La structure rappelle que près de 3 000 agriculteurs sont concernés par ces dispositions chaque année.

Défi logistique et organisationnel

« C’est une belle avancée sociale, les papas agriculteurs vont pouvoir prendre plus de congés. C’est une bonne chose aussi pour le SR, l’organisation choisie pour gérer les congés paternités, sa place de leader incontestable est consolidée », se félicite Nicolas Sarthou, président du SR. Pour autant, ce changement ne sera pas sans conséquence. « Nous aurons un défi logistique et organisationnel au démarrage c’est sûr. Un temps d’adaptation sera nécessaire pour arriver à combler ces heures de remplacement supplémentaires », tient à souligner Nicolas Sarthou, prenant l’exemple d’un couple ayant choisi de poser en même temps leur congé respectif.

Renforcer la relation père-enfant

« Le congé de paternité renforce la relation père-enfant. Un congé réservé au père de quelques semaines seulement entraîne déjà une plus grande participation du père aux soins et à l’éveil de son enfant. (…) Une autre étude récente a montré que l’implication du père dans l’éducation et les activités de leur petit enfant, ainsi que sa sensibilité pendant l’interaction au moment du jeu, sont déterminées par des facteurs tels que le nombre réduit d’heures passées au travail au profit de plus de disponibilités auprès de l’enfant », précisent les auteurs du rapport intitulé Les 1000 premiers jours, là où tout commence, à l’origine de cette proposition d’allongement.